Aujourd’hui revenu au Mans, là où il a pris « le plus de plaisir avec Caen », Stéphane Samson est longuement revenu sur sa carrière de joueur pour Foot d’Avant. De ses débuts au HAC avec Alain Caveglia à sa fin cauchemardesque à Reims en passant par ses années mancelles aux côtés de Didier Drogba, ses trois saisons à Clermont qui l’ont vu glisser au poste de milieu défensif et ses beaux souvenirs de football total à d’Ornano avec coach Dumas.

 

Que deviens-tu Stéphane Samson depuis la fin de ta carrière de joueur de football professionnel en 2009 ?
Je suis revenu au Mans il y a dix ans. Aujourd’hui, je suis vendeur dans le magasin « espace Aubade Maillard ». Avec la montée du Mans en L2, je suis davantage l’actualité du foot. J’ai un intérêt particulier pour ce club. Je suis également Caen, Le Havre ou Clermont.

 

Tu es natif de Bernay dans l’Eure. Quel club supportais-tu quand tu étais petit ?
J’ai commencé le foot au FC Serquigny. J’y ai joué jusqu’à l’âge de douze ans. Grâce aux sélections de jeunes de l’Eure, j’ai été repéré par Auxerre. Je suis parti faire un stage à l’AJA, mais ç’a échoué. Ça ne s’est pas fait parce que je n’avais pas le niveau. Pour revenir à ta question, j’allais plus voir le FC Rouen avec mon père quand j’étais petit. Mais à l’époque, mes parents décidaient pour moi (rires).

 

 

Après la réponse négative d’Auxerre, comment as-tu intégré le centre de formation du Havre ?
J’ai été pris à 13 ans grâce aux sélections départementales et régionales. Les trois-quarts de l’équipe de Normandie ont intégré la pré-formation du HAC. Peu ont signé pro ensuite mis à part mon meilleur ami Matthieu Louis-Jean et moi. J’y suis allé en cours de saison car j’étais dans l’attente de la réponse d’Auxerre.

 

« Quand Thierry Henry et David Trezeguet sont arrivés en Espoirs, ils étaient déjà largement au dessus du lot. Je n’ai pas eu trop de regrets de me faire devancer par des joueurs comme ça »

 

Quelles personnes ont compté dans ton évolution au HAC ?
Pierre Foissac, forcément. C’est lui qui m’a recruté. Après, Bruno Baronchelli est la personne qui m’a le plus fait progresser. Il a été très, très important pour moi car il a influencé mon football notamment sur le plan technique. Il me transmettait ce qu’il avait appris à Nantes : les déplacements, les contrôles orientés, l’orientation du jeu. Sous ses ordres, j’ai intégré l’équipe de France des moins de 16 ans jusqu’aux Espoirs.


Quels joueurs majeurs as-tu côtoyés en équipe de France jeunes ?
Valérien Ismaël, Ludovic Giuly, Laurent Batlles, Cédric Bardon. En Espoirs, j’ai joué avec deux très grands joueurs : Thierry Henry et David Trezeguet. Quand ils sont arrivés, ils étaient déjà largement au dessus du lot. Je n’ai pas eu trop de regrets de me faire devancer par des joueurs comme ça. Un jour, j’ai fait une séance de reprises de volée avec eux deux. Là, j’ai compris ce qu’était le haut niveau. En Espoirs, j’ai été sélectionné à cinq reprises sans compter les nombreux rassemblements. A l’époque, Raymond Domenech était le coach. Ça ne se passait pas très bien entre lui et moi.

 

Quels souvenirs gardes-tu de ton premier match de L1 à Strasbourg, à l’âge de 19 ans, en août 1995 ?
Je ne m’y attendais pas du tout car normalement je ne devais pas intégrer le groupe pro aussi tôt. En plus, on a pris une raclée 3-0. J’ai joué les quinze dernières minutes. J’ai effectué une rentrée catastrophique.

 

« Alain Caveglia, quel joueur incroyable. C’est un homme très gentil en plus. Il me donnait plein de conseils. Une fois, on rentrait d’un match en avion. Il parlait avec Christophe Revault et là il a dit : « après ma carrière, j’aimerais bien être l’agent d’un p’tit gars comme ça ». Il est effectivement devenu mon agent dix ans plus tard »

 

Un mois plus tard, tu marques ton premier but en L1 à Nice (2-1)…
C’était la veille de mon vingtième anniversaire. C’était de la folie car Guy David m’a quand même conservé dans son effectif car il pensait beaucoup de bien de moi. Il m’a convoqué à Nice parce qu’il y avait beaucoup de blessés. On était menés 0-1 et en fin de match, il me dit : « va t’échauffer petit, c’est ton heure ». Deux minutes après mon entrée en jeu, il y a un coup-franc de Teddy Bertin renvoyé par le poteau. La balle me revient dans les pieds. Je frappe et le ballon va au fond. Là, je cours, je cours, je cours, je cours, je cours…Je ne sais pas où je vais. Les gars me sautent dessus. J’étais perdu. Derrière, on gagne grâce à un but de Teddy Bertin.

 

Tu évoques Guy David. Dans une précédente interview sur Foot d’Avant, Nicolas Huysman confiait avoir été très marqué par sa passion. Quels souvenirs gardes-tu de l’ancien entraîneur du HAC ?
Je l’adorais. C’était un grand passionné de football. Il savait comment en parler. C’était un grand bonhomme. Il sentait bien le foot, les joueurs. Il en tirait le meilleur. Quand tu entrais sur le terrain, tu voulais te défoncer pour lui. En plus, c’était un homme d’une grande gentillesse.

 

A l’époque au Havre, il y avait des joueurs expérimentés devant avec Alain Caveglia, Christophe Lagrange ou Cédric Daury. Quel joueur t’a marqué lors de tes débuts ?
Alain Caveglia était le plus impressionnant. Il pouvait marquer à n’importe quel moment et de n’importe où. Il savait tout faire. Quel joueur incroyable. C’est un homme très gentil en plus. Il donnait plein de conseils. Il m’appelait « le petit ». Une fois, on rentrait d’un match en avion. Il parlait avec Christophe Revault et là il a dit : « après ma carrière, j’aimerais bien être l’agent d’un p’tit gars comme ça ». Il est effectivement devenu mon agent dix ans plus tard. Ça s’était très, très bien passé d’ailleurs. Pour revenir aux autres joueurs qui m’ont marqué, je dirais Vikash Dhorasoo ou Ibrahim Ba. Vikash, c’était LE joueur. Il était incroyable. On ne pouvait pas lui prendre le ballon. Lors des oppositions à l’entraînement, tu ne pouvais rien faire. Notamment quand il faisait sa spéciale : son tour sur l’extérieur. Quant à Ibou, je retiens sa vitesse, son charisme. Il pouvait faire des chevauchées de 70 mètres. C’était la classe. On avait aussi « Bioman » (Christophe Revault). C’était un mur.

 

« Ma génération allait d’elle-même ramasser les ballons. Si on ne le faisait pas, on se prenait une tarte. On nous disait : « Mat’ (Louis-Jean), Steph’, vous ramassez les buts, les chasubles, les plots et les ballons ». On ne négociait même pas. Au contraire, on était tellement contents d’être là »

 

 

Lors de tes débuts au Havre, il y avait une forte identité locale avec les Thierry Uvenard, Christophe Revault ou Jean-Pierre Delaunay. Comment cela se traduisait dans le vestiaire ?
On n’avait pas le choix de respecter les traditions. Ce n’est pas comme maintenant où les gamins se tirent et ne ramassent pas les ballons. Ma génération allait d’elle-même les ramasser. Si on ne le faisait pas, on se prenait une tarte. On nous disait : « Mat’ (Louis-Jean), Steph’, vous ramassez les buts, les chasubles, les plots et les ballons ». On ne négociait même pas. Au contraire, on était tellement contents d’être là. Les Thierry Uvenard, Jean-Pierre Delaunay, Christophe Revault étaient des leaders naturels. Jean-Pierre, c’était la légende du HAC. J’ai même fait quelques entraînements avec Philippe Mahut. Ils nous protégeaient pour ne pas qu’on s’enflamme. Thierry était aussi très avenant et très professionnel. Mais il ne fallait pas rigoler car il ne déconnait pas. Tu n’avais pas le droit de te cacher à l’entraînement. S’il te voyait tricher, tu était foutu.

 

Lors de tes quatre saisons au Havre, tu as davantage été un remplaçant de luxe. Comment as-tu vécu cette situation ?
Bien et mal. J’étais le supersub du HAC. Lors de la saison 1996/97, j’ai mis quatre buts après huit journées. J’étais en tête du classement des buteurs avec Sonny Andersson. Ce n’était pas rien. Mais d’un autre côté, je voulais avoir plus souvent ma chance. C’était frustrant car je me disais que je pouvais marquer plus en jouant plus.

 

Cette situation t’a poussé à partir au Mans en 1999 ?
Avec Joël Beaujouan, ça n’allait pas trop non plus. Au HAC, j’avais l’impression d’avoir fait le tour. Je voulais m’en aller et il me restait un an de contrat. J’ai eu la possibilité de partir à Nîmes dans un premier temps. Ç’a traîné, puis j’ai eu Alain Pascalou au téléphone. Il m’a dit : « Stéphane, on te veut, on va faire tout ce qu’il faut pour que tu nous rejoignes ». J’ai donc accepté la proposition du Mans. Je voulais me relancer et la L2 était une bonne idée, surtout que je revenais d’une blessure aux ligaments croisés. Je ne l’ai vraiment pas regretté. Marc Westerloppe m’a donné beaucoup de confiance et plus de responsabilités. J’ai passé trois années fantastiques au Mans. J’ai joué beaucoup de matchs, marqué plein de buts, j’étais souvent très bien noté au classement des étoiles France Football. Je faisais des saisons pleines, je prenais beaucoup de plaisir. J’ai aimé les supporters manceaux qui étaient bons. J’ai adoré ce club familial, il m’a fait beaucoup de bien. En plus, j’ai rencontré plein de monde ici, et notamment ma femme. Le Mans compte beaucoup pour moi, c’est pour cela que je suis revenu après ma carrière.

 

« Didier Drogba au Mans ? J’ai le souvenir d’un gamin impatient et conscient de son talent. Il ne comprenait pas pourquoi il était souvent remplaçant. Je lui disais : « ne t’inquiète pas Didier, tu as du talent, tu travailles, un jour ton tour viendra ». Bon après, je ne pensais pas qu’il allait partir aussi haut dans les étoiles »

 

 

Tu as joué avec Didier Drogba qui était remplaçant à l’époque. Comment était-il à ses débuts ?
J’ai le souvenir d’un gamin impatient et conscient de son talent. Je me revoyais en lui quand j’étais plus jeune. Il ne comprenait pas pourquoi il était souvent remplaçant. Je lui disais : « ne t’inquiète pas Didier, tu as du talent, tu travailles, un jour ton tour viendra ». Bon après, je ne pensais pas qu’il allait partir aussi haut dans les étoiles. Dans le jeu, il n’était pas exceptionnel mais on voyait que c’était un grand buteur. A l’époque au Mans, il y avait aussi Daniel Cousin devant.

Est-ce que tu sentais à l’époque que Le Mans était en train de grandir année après année ?
Oui. A chaque fois, on n’était pas loin de la montée. En 2001/02, Le Mans ne monte pas car il fait un début de saison catastrophique. C’est dommage car cette saison-là, quatre équipes sont montées (AC Ajaccio, Nice, Strasbourg et Le Havre). On finit cinquième malheureusement. Je sentais que le club se structurait de plus en plus. Même si Le Mans reste une ville de basket, on sent que les gens aiment aussi beaucoup le football. Je le vois encore cette saison. Même l’an passé, les Manceaux étaient très présents en National dès qu’il y avait un match important, c’était incroyable. Le Mans respire aussi le foot. Les habitants n’attendaient que ça : un retour dans le monde pro. Je suis persuadé que le club va se maintenir en L2 cette saison.

 

Pourquoi es-tu parti à Clermont en 2002 ?
C’est un concours de circonstances. Au départ, je devais rejoindre Didier Drogba à Guingamp. Mon contrat était prêt. Mais au dernier moment, ils ont choisi un autre joueur. Du coup, je me suis retrouvé le bec dans l’eau. Thierry Goudet, qui voulait que je prolonge au Mans et que je reste son capitaine, m’a dit : « écoute Stéphane, réfléchis quand même ». Trois jours après, Le Mans faisait signer Laurent Peyrelade qui avait exactement le même profil que moi. Ensuite, j’étais le deuxième attaquant sur la liste de Troyes. Ça ne s’est pas fait car l’ESTAC a préféré miser sur Nassim Akrour. J’ai également eu un contact avec Lyon car Tony Vairelles devait partir. Finalement, il est resté à l’OL. J’ai donc signé à Clermont, qui m’a fait une proposition de contrat de trois ans, à la fin du mois d’août. Je n’avais pas envie de me retrouver sans club.

 

« A Caen, le collectif était incroyable. Les Gouffran, Grandin, Deroin, Compan, Proment, Leca…On avait une équipe fantastique. Il y avait Nicolas Florentin aussi sur son côté gauche. C’était génial. Mes plus belles années de footballeur, je les ai vécues à Caen et au Mans. J’ai vraiment pris mon pied. Peut-être même un peu plus au Stade Malherbe car j’ai vécu une montée en L1 »

 

 

Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à Clermont de 2002 à 2005 ?
J’y ai passé de belles années. Même si quand je suis arrivé, je n’étais pas prêt mentalement et physiquement. J’étais déçu. Je ne m’attendais pas à me retrouver chez un promu de L2 après une saison à 11 buts et 9 passes décisives tout en était capitaine du Mans. Je l’ai signifié au coach. Ma première saison a été moyenne. Puis, j’ai changé de poste. Je me suis retrouvé milieu défensif. L’entraîneur Olivier Chavanon me disait que d’autres attaquants étaient meilleurs que moi. Il voulait que je m’en aille. Une fois, il m’a fait rentrer en numéro 6. Comme j’ai bien compris que je n’allais plus jouer en attaque, j’ai bien regardé Johan Gallon. J’ai pris exemple sur lui. Petit à petit, j’ai progressé à ce poste et enchaîné les bons matchs. Je me suis adapté. J’ai aussi pris du plaisir car je me suis découvert dans un autre style où il fallait que j’envoie des tacles.

 

Comment le contact s’est-il établi avec Caen en 2005 ?
Je sortais quand même d’une belle saison sur le plan des statistiques avec Clermont : 7 buts en championnat et 4 en Coupe de la Ligue. Un jour, mon agent m’appelle pour me dire : « demain, il faut que tu sois à Caen, tu vas faire ta visite médicale, si ça se passe bien, tu signes ». Quand mon agent m’a dit que Caen me suivait, j’étais comme un fou. Le Stade Malherbe Caen, quoi. Je n’ai pas hésité une seconde. J’étais très, très heureux. Je savais que c’était MA chance de monter en Ligue 1 car le club jouait souvent les premiers rôles en L2 à l’époque.

 

Franck Dumas prônait un jeu très offensif. Ça devait être un plaisir pour toi…
Le coach Dumas a été cash : « Tu vas jouer devant avec Lilian (Compan) et tourner autour de lui ». Le collectif était incroyable. Les Gouffran, Grandin, Deroin, Compan, Proment, Leca…On avait une équipe fantastique. Il y avait Nicolas Florentin aussi sur son côté gauche. C’était génial. Mes plus belles années de footballeur, je les ai vécues à Caen et au Mans. J’ai vraiment pris mon pied. Peut-être même un peu plus au Stade Malherbe car j’ai vécu une montée en L1. C’est moi d’ailleurs qui offre la passe décisive à Yoan Gouffran à Libourne lors de la dernière journée. A Malherbe, ça jouait tellement bien au ballon. On pouvait marquer à tout moment. Je pense aussi à Cédric Hengbart. Sur son côté droit, il faisait tellement de différences. Sans parler des offrandes de Yoan Gouffran. Incroyable ! On prenait un tel plaisir sur le terrain, c’était un truc de fou. Si tu faisais le bon déplacement ou le bon appel de balle, tu étais sûr d’avoir le ballon dans les meilleures conditions.

 

« Les supporters caennais sont ceux qui m’ont le plus donné. L’année où on est monté en L1, c’était pratiquement tout le temps guichets fermés quand on jouait à domicile. 20 000 personnes en L2, c’était incroyable. J’en avais des frissons. A Caen, tu pouvais te rater mais tu n’avais pas le droit de ne pas tout donner »

 

 

Comment vivais-tu la rotation en attaque avec Lilian Compan et Sébastien Mazure lors de ta deuxième saison à Caen ?
Il n’y avait pas de problème entre nous trois. Après, je ne la vivais pas très bien parce que je pensais que je méritais autant que Maz’ de débuter les rencontres. Par son passé au club, il partait avec une longueur d’avance sur moi. Peut-être qu’on aurait pu tourner plus. C’est mon petit regret. Peut-être que c’est l’ego qui parle car quand tu es joueur, tu as tout le temps envie de jouer. Mais au final, si on est montés en L1, c’est que le coach a bien fait son boulot.

 

A l’été 2007, Caen retrouve la L1. Le club recrute Issam Jemaa et fait passer Yoan Gouffran en pointe. Que t’a dit Franck Dumas lors de cette intersaison ?
Il ne m’a rien dit de spécial car en plus j’ai resigné. J’étais suffisamment intelligent pour comprendre que ça allait être compliqué pour moi. Je voulais bosser pour pouvoir jouer. D’ailleurs, je suis titulaire en début de saison. Mais collectivement, on n’est pas bons. Franck fait des choix forts et change sa tactique. Caen passe avec une seule pointe : Lilian Compan devant. Le 4-4-2, c’était terminé. Ça l’était aussi pour moi. Après, c’est vrai que mes performances n’étaient pas à la hauteur non plus. Je ne jette pas la pierre au coach. A cette époque-là de ma carrière (32 ans), peut-être que je n’avais pas le niveau pour évoluer en L1. J’aurais aimé jouer encore plus pour les supporters de Malherbe qui sont des gens fabuleux. Ce sont les supporters qui m’ont le plus donné. L’année où on est monté en L1, c’était pratiquement tout le temps guichets fermés quand on jouait à domicile. 20 000 personnes en L2, c’était incroyable. J’en avais des frissons. A Caen, tu pouvais te rater mais tu n’avais pas le droit de ne pas tout donner.

 

Lors de cette saison de L1, tu as marqué un but. Contre Marseille (1-2). Le premier encaissé par Steve Mandanda avec l’OM en L1…
Ils en ont parlé récemment sur Canal +. Mes collègues de boulot m’ont dit : « mais c’est toi qui a marqué contre Mandanda » (rires). C’est incroyable mais Steve Mandanda est l’un des gardiens à qui j’ai mis le plus de buts. J’ai beaucoup marqué face à lui quand Le HAC était en L2. Mais sur ce but inscrit contre l’OM, je n’ai pas ressenti grand-chose car il restait trente secondes à jouer et je savais qu’il ne servait à rien.

 

Comment s’est passée la dernière saison de ta carrière à Reims ?
Une catastrophe. J’arrive et je me blesse très vite. Je me fais une élongation à un mollet. Un jour, je vais courir avec un strap mal fait et ça génère une tendinite. Je n’ai jamais réussi à m’en sortir. J’ai joué quatre matchs. Le public me détestait, forcément. Cette saison, c’était un cauchemar. Je n’ai même pas pu jouer une heure. Je n’ai pas pu rendre la confiance au coach Tholot. Ni à Luis Fernandez. Pourtant, jamais je n’avais été blessé aussi longtemps au cours de ma carrière. Ç’a été une très, très grosse déception de finir là-dessus. Quand tu as 34 ans et que tu fais une saison blanche, c’est terminé. Lorsque j’ai été rétabli, j’ai joué une demi-saison avec Oissel (Normandie) en 2009/10. On est montés en National 2. C’était le club du frère de mon meilleur ami. J’étais heureux de finir sur une montée.

 

Propos recueillis par Clément Lemaître

Tu es fan du Stade Malherbe Caen ? Découvre cette interview de Lilian Compan