Actuellement collaborateur de l’agent Stéphane Canard et conseiller sportif, Stéphane Trévisan apprécie sa nouvelle vie. L’ancien gardien de but passé par Guingamp, l’OM, l’AC Ajaccio et Sedan fait partager au quotidien les moments qui ont marqué sa carrière aux plus jeunes joueurs. Cette semaine, Stéphane Trévisan a pris le temps de revenir sur ces moments parfois magiques, parfois difficiles, dans une superbe interview pour Foot d’Avant.

 

Stéphane Trévisan, que deviens-tu depuis la fin de ta carrière de joueur de football professionnel en 2010 ?
A la fin de ma carrière, j’ai passé un Master en gestion du patrimoine à Clermont-Ferrand. Mais à la fin de cette année-là, mon ancien agent, Stéphane Canard, m’a demandé de réfléchir à l’idée de m’associer avec lui. Pendant un an je l’ai suivi lors de ses déplacements et ses rencontres avec les joueurs. Je me suis vite rendu compte que ça me plaisait et je l’ai donc rejoint pour être collaborateur d’agent et conseiller sportif. Officiellement, je travaille avec Stéphane Canard depuis 2012. Dans l’équipe, il y a aussi Nicolas Dieuze (lire son interview juste ici) qui nous a rejoint il y a deux ans.

 

Comment vois-tu le monde des agents de joueurs de foot qui n’est pas toujours présenté positivement ?
J’ai découvert ce monde des agents car j’en ai eu qu’un pendant ma carrière. A l’époque j’avais le sentiment d’être tombé sur la bonne personne, mais encore plus aujourd’hui. Le métier a beaucoup évolué. A l’époque où j’étais joueur, il y avait une vingtaine ou une trentaine d’agents. Aujourd’hui, il y en a trois-cent voire plus. Sans compter les pseudo-conseillers, les avocats, les mandataires sportifs ou la famille. Effectivement, le métier d’agent n’a pas une image très positive. Nous, avec Stéphane et Nicolas, le joueur et le projet sportif sont au centre de la réflexion et de la relation. Nous sommes là pour travailler dans une atmosphère de confiance, pour avoir des relations sereines et encadrées avec les clubs. Moi quand je lis des articles ou quand j’entends certaines remarques sur les agents, je n’ai pas l’impression de faire le même métier que certains.

 

Revenons à tes débuts. Quand tu étais jeune à Toulouse, rêvais-tu de devenir gardien de but professionnel ?
J’ai commencé à être gardien de but à l’âge de sept ans et demi au club de Montrabe, près de Toulouse. Puis j’ai été admis en classe football en quatrième et en troisième à Salies-du-Salat. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de mes qualités. En seconde, première et terminale, j’étais en sport-études au lycée polyvalent de Toulouse avec Gérard Rabier qui était aussi l’entraîneur de Muret, quand le club évoluait en National 1. La première chose qu’il nous a dit, c’est : « dans cette promotion de 48 joueurs, il y en aura peut-être un qui sera professionnel ». Cela m’a permis de relativiser les choses et de prendre beaucoup de recul. Si le foot n’avait pas marché, j’aurais été prof de sport. J’ai d’ailleurs obtenu mon CAPES. Jusqu’à 23 ans, j’allais à la fac.

 

Comment Guingamp t’a recruté en 1996 ?
En cadets nationaux, j’ai signé à Toulouse Fontaines. C’était le club formateur phare de la région toulousaine et il a été élu plusieurs fois meilleur club amateur de France. Ce club qui évoluait en National 2 était donc beaucoup observé. Je me suis fait remarquer par Stéphane Canard. Il m’a rencontré avec mon frère jumeau qui évoluait aussi en quatrième division. Il nous a proposé de collaborer afin de trouver un club professionnel. J’ai fait mon premier essai à Guingamp par l’intermédiaire d’Eric Blahic. J’en ai fait deux autres à Saint-Étienne et à Alès. Guingamp m’a proposé de signer un an mais j’ai refusé car c’était l’année où je devais obtenir mon CAPES. Pour moi, un an c’était trop risqué. Si ça ne marchait pas, ça aurait été plus compliqué de revenir dans le cursus scolaire. J’ai eu raison car la saison suivante, Guingamp m’a reproposé un contrat en 1996. J’ai signé un an et j’ai rapidement prolongé pour deux années supplémentaires.

 

« La transition entre le foot amateur et professionnel ne pouvait pas être plus simple qu’à Guingamp… A l’époque, le club était professionnel mais avec une mentalité et des structures de niveau amateur. C’est aussi pour ça que ça marchait bien car tout le monde savait d’où il venait. On n’était pas submergés par la pression, les médias. Je me suis vraiment plu à Guingamp »

 

Dans une précédente interview sur Foot d’Avant, Daniel Moreira (lire son interview ici) décrivait très bien l’ambiance familiale qui régnait autour du club de Guingamp à l’époque, notamment avec ces personnes âgées qui lui donnaient des pommes de terre avant les matchs. Que retiens-tu de l’ambiance de Guingamp ?
La transition entre le foot amateur et professionnel ne pouvait pas être plus simple qu’à Guingamp. J’ai aimé ce côté très familial, la proximité avec les supporters. A cette époque, beaucoup de joueurs de Guingamp avaient grandi avec le club et donc connu le milieu amateur (ndlr : l’EAG a disputé une saison de National 1 en 1993/94). Le club était professionnel mais avec une mentalité et des structures de niveau amateur. C’est aussi pour ça que ça marchait bien car tout le monde savait d’où il venait. On n’était pas submergés par la pression, les médias. Je me suis vraiment plu à Guingamp.

 

Qu’as-tu appris aux côtés de l’emblématique gardien de but de l’En Avant Guingamp, Angelo Hugues (lire son interview juste ici) ?
J’ai retenu une chose d’Angelo : c’est quelqu’un qui ne lâchait rien sur un terrain. Il était très compétiteur, il voulait jouer tous les matchs. Je pense aussi à Eric Blahic, l’entraîneur des gardiens, qui m’a beaucoup appris, chouchouté et protégé.

 

 

Qu’as-tu ressenti pour ton premier match en professionnel à Caen (1-0 pour Gungamp) en octobre 1996 ?
J’ai appris que j’allais jouer à 17h30 lors de la causerie d’avant-match car Angelo Hugues était blessé. J’ai pris la nouvelle avec beaucoup d’excitation et un certain trac aussi car je n’avais pas eu le temps de me préparer. Avec le recul, je pense que c’était mieux car je n’ai pas fait le match avant. Le week-end précédent, j’avais d’ailleurs joué avec la réserve de l’EAG à Caen. J’ai abordé cette rencontre de L1 comme si c’était le match de la réserve. Je n’ai pas été impressionné par le stade ou par le fait de jouer contre une équipe de Ligue 1. J’étais animé par l’envie de bien faire. Mais je me rappelle qu’à partir de la 80eme minute de jeu, j’étais cuit. Ça ne m’était jamais arrivé. C’était à cause de la tension nerveuse, de la concentration et de la surexcitation. Je n’ai que des bons souvenirs de ce match.

 

 

En 1999, tu signes à Marseille. Raconte nous comment l’OM t’a recruté pour devenir la doublure de Stéphane Porato ?
Avec mon agent Stéphane Canard, je fonctionnais de manière très simple. Je lui disais : « tu m’appelles seulement quand il y a quelque chose de très concret ». Un vendredi, il m’appelle pour me dire : « lundi, il faut que tu sois à Marseille pour passer la visite médicale ». C’était la veille d’un match à Gueugnon en Ligue 2. J’avais été très bon à Cannes le match d’avant. A l’époque, le directeur sportif de l’AS Cannes était un proche de Rolland Courbis. Il voulait me recruter à Cannes mais Rolland Courbis lui a dit : « non, je vais le prendre à Marseille en tant que doublure et si ça ne se passe pas bien, tu le récupéreras à Cannes ».

 

 

« Le Stade Vélodrome te transcende quand tout va très bien. Quand tu as une détente de 85cm en temps normal, elle passe à 87 ou 88cm quand tu joues à Marseille. Quand tu fais 11 secondes au 100m, là tu ne fais plus que 10,5 secondes. Mais quand ça va moins bien, c’est plus difficile. Je pense qu’il y a des joueurs qui sont faits pour jouer à Marseille et d’autres non. Quand la pression est très forte, ça peut t’inhiber, te freiner »

 

Quelle a été ta réaction quand tu as su que l’OM te voulait ?
J’ai ressenti une fierté incroyable. L’OM, c’était le club de mon enfance. De mon idole et de mon modèle, Fabien Barthez. J’ai réalisé mon rêve en signant à l’OM. Si on m’avait dit ça trois ans avant, quand je jouais à Toulouse Fontaines, je n’y aurais jamais cru.

 

Comment s’est passée ton intégration avec les stars du vestiaire de l’époque comme Christophe Dugarry, Fabrizio Ravanelli, Florian Maurice, William Gallas, Peter Luccin ou Robert Pires ?
Être gardien de but à l’OM, ce n’est pas le même métier qu’à Guingamp. Surtout à l’époque. Tout est démesuré avec la pression, les supporters, les enjeux, les structures et les compétitions que tu joues. Les joueurs que tu as cités, ce sont des gens très simples, abordables et communicatifs dans l’approche du foot. Quand tu étais dans le vestiaire et que tu portais l’écusson de l’OM, ils ne faisaient aucune différence entre les jeunes, un joueur issu de Ligue 2 et une star. Moi j’ai été super bien accueilli à l’OM. Je ne pouvais pas rêver mieux.

 

Qu’est-ce que t’a dit Rolland Courbis à ton arrivée à l’OM ?
Ça s’est très bien passé car Rolland a beaucoup de qualités. Il en a une énorme : son management humain. Il t’explique tout, il est très clair. A l’époque il y avait une hiérarchie logique : Stéphane Porato numéro un et Stéphane Trévisan numéro deux. Je devais le mettre dans les meilleures conditions. Avec Rolland, cela allait au-delà de la relation entraîneur-joueur. Je ne le connaissais pas en arrivant à l’OM mais un quart d’heure après notre première rencontre, j’avais l’impression de le connaître depuis dix ans. Il sait mettre les joueurs dans les meilleures dispositions.

 

Pour ton premier match avec l’OM, la première expérience a été difficile : défaite 4-3 au Vélodrome en 16eme de finale de Coupe de France contre Gueugnon en 2000…
Je me souviens qu’à la fin du match, Stéphane Porato et Laurent Spinosi m’avaient dit : « ne t’inquiète pas, nous aussi on en a pris quatre lors de notre premier match avec l’OM ». Cela m’a fait relativiser. Heureusement, j’ai connu plus de victoires par la suite. Le Stade Vélodrome te transcende quand tout va très bien. Quand tu as une détente de 85cm en temps normal, elle passe à 87 ou 88cm quand tu joues à Marseille. Quand tu fais 11 secondes au 100m, là tu ne fais plus que 10,5 secondes. Mais quand ça va moins bien, c’est plus difficile. Je pense qu’il y a des joueurs qui sont faits pour jouer à Marseille et d’autres non. Quand la pression est très forte, ça peut t’inhiber, te freiner.

 

 

« En 2000, Eric Di Meco, qui était directeur sportif de l’OM, était convaincu que c’était mon tour (ndlr : pour devenir le gardien de but numéro un). Avec le recul, je pense que c’est arrivé un peu trop tôt. Ça aurait peut-être été mieux que j’ai une expérience de gardien numéro un dans un autre club avant l’OM. J’aurais géré certaines situations différemment »

 

Lors de ta première saison à l’OM, tu as joué deux matchs de Ligue des Champions face à Chelsea (1-0 au Vélodrome et 0-1 à Londres)…
Ces matchs font partie de mes meilleurs souvenirs. En plus, j’ai fait deux très, très bons matchs. Suite à ces deux rencontres, les dirigeants de l’OM ont pensé que j’avais le profil pour devenir le futur numéro un. J’avais aussi réalisé une belle prestation lors du match OM-PSG (4-1) en 2000.

 

Comment Abel Braga t’a annoncé que tu allais devenir gardien de but titulaire de l’OM à l’été 2000 ?
Cela s’est fait tout naturellement. En démarrant la saison je savais que j’allais être numéro un comme Stéphane Porato partait à Monaco. J’en ai discuté avec Eric Di Meco qui était le directeur sportif de l’OM à l’époque. Il était convaincu que c’était mon tour. Après, il a fallu gérer l’appréhension du passage de numéro deux à numéro un. Mentalement et psychologiquement, ce n’est pas la même chose. Il a fallu que j’apprenne ça. Avec le recul, je pense que c’est arrivé un peu trop tôt. Ça aurait peut-être été mieux que j’ai une expérience de gardien numéro un dans un autre club avant l’OM. J’aurais géré certaines situations différemment.

 

Quelles situations exactement ?
Je pense à l’arrivée de Javier Clemente sur le banc de l’OM. Je ne suis pas critique envers les entraîneurs, c’est un métier extrêmement difficile, mais de lui je ne retiens absolument rien de positif. Il avait deux modèles de gardien de but : Peter Schmeichel et Andoni Zubizarreta. Deux gardiens que j’adorais aussi. Sauf que je n’avais pas du tout le même profil qu’eux. Moi j’étais un gardien petit, dynamique, explosif et je sortais beaucoup. Eux étaient plus athlétiques avec une forte présence sur la ligne. Dès notre première rencontre, Javier Clemente m’a dit : « je veux que tu joues comme eux. Tu ne sors pas au delà des six mètres ». J’aurais dû lui répondre : « je suis désolé, je ne peux pas, ce n’est pas mon profil ». Finalement j’ai fait ce qu’il m’a dit sauf qu’on ne peut pas changer le naturel. Quand il fallait sortir, j’y allais puis tout d’un coup je m’arrêtais. Je me disais : « il ne faut pas aller trop loin, si je prends un but, ça va être de ma faute ». Pendant un mois, j’ai joué contre-nature. Ce n’était plus moi. Je lui en veux énormément. Énormément. Je m’en veux aussi. Avec l’arrivée de Javier Clemente à l’OM, je me suis perdu. Il m’a remplacé par Damien Gregorini à neuf matchs de la fin du championnat. Après Marseille-Auxerre (0-1, 3 février 2001), je lui ai dit que je n’étais pas bien. Il m’a répondu : « prends deux ou trois jours de repos ». A mon retour, il ne m’a plus calculé.

 

 

Pourquoi Tomislav Ivic ne t’a pas remis titulaire quand il est arrivé pour les derniers matchs de la saison 2000/01 ?
Quand il est arrivé, il ne comprenait pas pourquoi je ne jouais pas. Nous avons eu une franche discussion et pour lui c’était compliqué de me remettre titulaire car Damien Gregorini avait fait des bons matchs.

 

«  J’ai choisi l’AC Ajaccio pour Rolland Courbis. Si ç’avait été un autre entraîneur, peut-être que je n’y serais jamais allé. C’était la personne idéale pour me relancer et me redonner confiance »

 

 

Pendant tes six derniers mois à l’OM, tu as notamment côtoyé George Weah…
J’ai le souvenir de quelqu’un de très positif. Il était investi et déterminé. Il n’était pas venu à l’OM pour finir tranquillement sa carrière. Au contraire, il communiquait son envie de gagner. C’était un super joueur. J’aurais aimé le connaître quatre ou cinq ans avant. Ça devait être encore plus impressionnant.

 

 

Pourquoi es-tu parti à l’AC Ajaccio à l’été 2001 ?
Je suis parti à l’ACA car je sentais que ça allait être très compliqué pour moi à l’OM. Puis j’avais envie de jouer et de mettre à profit tout ce que j’avais appris pendant deux ans à Marseille. J’ai choisi l’AC Ajaccio pour Rolland Courbis. Si ç’avait été un autre entraîneur, peut-être que je n’y serais jamais allé. C’était la personne idéale pour me relancer et me redonner confiance. Dix-sept ans après, je pense encore que j’ai fait le meilleur choix possible. Sur le plan humain, je pense que c’est à l’ACA que j’ai vécu mes meilleures années. Quand tu joues pour un club corse, tu as l’impression de faire partie d’une famille. Nous étions tous très soudés. Il y avait beaucoup de bonne humeur, de la joie. On a tous pris conscience qu’on pouvait réaliser quelque chose de grand avec l’AC Ajaccio. Rolland nous a communiqué son ambition et sa motivation. Quand il m’a appelé pour me faire signer à l’ACA, il m’a dit : « je viens à Ajaccio pour monter en Ligue 1 ». Cette saison-là, j’ai d’ailleurs eu l’Oscar du meilleur gardien de Ligue 2.

Que retiens-tu de tes cinq années passées à l’AC Ajaccio ?
Je retiens l’excellent accueil des Corses. Je me suis rapidement identifié au projet de l’AC Ajaccio. Dans ma carrière et dans ma vie, je devais être à Ajaccio à ce moment-là. J’en étais convaincu quand j’ai signé. Je n’ai pas été déçu. A Ajaccio, j’ai retrouvé de la sérénité. Je retiens aussi la qualité de vie incroyable que j’ai eue pendant cinq ans. Exceptionnelle. Encore aujourd’hui, c’est l’endroit où j’ai le plus d’affection parmi tous les clubs où je suis passé. Les supporters de l’ACA n’ont pas oublié ce qu’on a fait ces années-là.

 

Après une saison à Sedan, tu as décidé de revenir à Guingamp en 2007…
En 2006, j’étais en fin de contrat à l’ACA. Sedan et Lorient qui venaient de monter en L1 m’ont contacté. Sportivement parlant, j’avais peut-être fait le tour à l’AC Ajaccio. J’avais besoin d’un nouveau challenge et j’ai choisi de rejoindre Sedan. Je me suis vraiment épanoui là-bas. Sedan est un super club. Les gens aiment leur club. Ils ont le CSSA dans la peau. Malheureusement on est descendus en L2. J’ai eu plusieurs choix à l’été 2007 dont Guingamp. Quand je suis parti de Guingamp en 1999, mon épouse et moi nous étions promis d’y vivre de nouveau si j’avais l’opportunité de revenir car on s’y était vraiment plu. Revenir à Guingamp en 2007, c’était le choix du cœur et un choix logique.

 

 

« Contre Rennes, nous n’avons jamais envisagé la défaite. On savait que la Coupe de France était pour nous »

 

 

A Guingamp, tu as notamment vécu la victoire en finale de la Coupe de France face à Rennes en 2009 et la Coupe d’Europe contre Hambourg quelques semaines plus tard…
J’avais vécu la défaite de Guingamp en finale de Coupe de France contre Nice en 1997. J’ai attendu douze ans pour en revivre une autre. Je pense sincèrement qu’on ne pouvait pas la perdre. On avait vécu une telle aventure. Eric Blahic a su nous donner la confiance et la détermination. Contre Rennes, nous n’avons jamais envisagé la défaite. On savait que la Coupe de France était pour nous. Il y avait une telle force qui se dégageait de cette équipe. Nous avons été fiers de rendre les supporters de Guingamp heureux mais aussi Noël Le Graet. Quant au match aller contre Hambourg à domicile (1-5), il y avait une classe d’écart. Avoir fait vivre un nouveau match de Coupe d’Europe au Roudourou, c’était aussi une fierté.

 

 

Quel bilan fais-tu de ta carrière ?
Je suis allé au maximum de mes possibilités. J’ai joué la Ligue des Champions, l’Europa League, j’ai gagné la Coupe de France, j’ai joué en L1 et j’ai été élu meilleur gardien de Ligue 2. Je n’ai aucun regret. Enfin si, un seul : mes derniers mois à l’OM avec Javier Clemente. Je regrette encore aujourd’hui d’avoir croisé cette personne.

 

 

Enfin souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Par rapport à ma reconversion en tant que conseiller sportif, j’aime faire profiter de mon vécu et sensibiliser les jeunes joueurs sur la construction d’une carrière au quotidien. Agent, ce n’est pas seulement discuter d’un contrat. Il faut aussi savoir conseiller un joueur sur comment gérer une blessure, une mise à l’écart ou une période d’euphorie et lui donner des pistes pour être performant.

 

 

Propos recueillis par Thierry Lesage

 

 

Toi aussi tu es fan de l’OM ? Découvre cette interview de Mickaël Pagis

 

 

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